Pourquoi choisir d’être autonome rend plus zen et heureux?

photos de rats, prise par Silvia alias Sipa sur pixabay

Il y a plus de 15 ans, j’ai lu un livre de Bernard WERBER où il évoquait l’étude suivante qui m’a convaincue:

La hiérarchie chez les rats

(extrait de « l’encyclopédie du savoir relatif et absolu » de Bernard Werber)

« Une expérience a été effectuée sur des rats. Pour étudier leur aptitude à nager, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, Didier Desor, en a réuni six dans une cage. L’unique issue débouchait sur une piscine qu’il leur fallait traverser pour atteindre une mangeoire distribuant les aliments. On a rapidement constaté que les six rats n’allaient pas chercher leur nourriture en nageant de concert.

Des rôles sont apparus qu’ils s’étaient ainsi répartis: deux nageurs exploités, deux non nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non nageur souffre-douleur.

Les deux exploités allaient chercher la nourriture en nageant sous l’eau. Lorsqu’ils revenaient à la cage, les deux exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’ils lâchent leur magot. Ce n’est qu’après avoir nourri les deux exploiteurs que les deux exploités soumis pouvaient se permettre de consommer leurs propres croquettes. Les exploiteurs ne nageaient jamais, ils se contentaient de rosser les nageurs pour être nourris.

L’autonome était un nageur assez robuste pour ramener sa nourriture et passer les exploiteurs pour se nourrir de son propre labeur. Le souffre-douleur était incapable de nager et incapable d’effrayer les exploités, alors il ramassait les miettes tombées lors des combats.

La même structure: deux exploités, deux exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur se retrouva dans les vingt cages où l’expérience fut reconduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor plaça six exploiteurs ensemble. Ils se battirent toute la nuit. Au matin, ils avaient recréé les mêmes rôles. Deux exploiteurs, deux exploités, un souffre douleur, un autonome. Et on a obtenu encore le même résultat en réunissant six exploités dans une même cage, six autonomes, ou six souffre douleur.

Puis l’expérience a été reproduite avec une cage plus grande contenant deux cents individus. Ils se sont battus toute la nuit. Le lendemain il y avait trois rats crucifiés dont les autres avaient arraché la peau.

(Moralité: plus la société est grande en nombre, plus la cruauté envers les souffre douleur augmente. Parallèlement, les exploiteurs de la cage des deux cents entretenaient une hiérarchie de lieutenants afin de répercuter leur autorité sans même qu’ils aient besoin de se donner le mal de terroriser les exploités.)

Autre prolongation de cette recherche: les savants de Nancy ont ouvert par la suite les crânes et analysés les cerveaux. Or les plus stressés n’étaient ni les souffre-douleur, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils devaient affreusement craindre de perdre leur statut privilégié et d’être obligés d’aller un jour au travail.

Se pourrait-il que pour chaque espèce animale il existe une sorte de grille d’organisation spécifique?

Quels que soient les individus choisis, dès qu’ils sont plus de deux, ils s’empressent de tenter de reproduire cette grille pour s’y intégrer. Peut-être que l’espèce humaine est tributaire elle aussi d’une telle grille, et que quel que soit le gouvernement anarchiste, despotique, monarchiste, républicain ou démocratique, nous retombions dans une répartition similaire des hiérarchies. Seules changent l’appellation et le mode de désignation des exploiteurs. »

La Hiérarchie des rats, site de B. Werber

Et vous, êtes-vous un autonome, un exploiteur ou un exploité?

Les exploiteurs sont donc les plus stressés. Les exploités se font tabasser ou bien donne docilement leur nourriture aux exploiteurs. Ils doivent travailler deux fois plus pour se nourrir. Le souffre douleur ne mange pas à sa faim. Le seul qui semble à peu près zen et heureux, c’est le rat autonome.

Quelques années plus tard, j’ai lu cette citation de Pierre Rabhi, qui a terminé de me convaincre:


« Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine ».

Etre autonome pour moi c’est:

– Etre propriétaire et bénéficiaire du fruit de son travail pour atteindre l’ indépendance financière.

– N’être ni esclave ni maître.

– Créer son propre mode de vie selon ses valeurs et besoins.

Je me considère aujourd’hui comme une exploratrice des moyens pour devenir plus autonome, indépendante et libre. Et je souhaite partager mes découvertes avec vous sur cette page.

Souhaitez-vous atteindre l’autonomie, l’indépendance, pour être plus zen et heureux?

N’hésitez pas à nous le dire en commentaire.

Pour aller plus loin vous pouvez lire cet article:

https://epicurien-autonome.fr/sommes-nous-libres/

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Recherches utilisées pour trouver cet article:https://epicurien-autonome fr/autonome-pourquoi/

1 réflexion sur « Pourquoi choisir d’être autonome rend plus zen et heureux? »

  1. JLB29P

    Bonjour, Bien que n’ayant pas les mêmes objectifs, nous avons eu les mêmes lectures (Weber) ses extrapolations sur des expériences à la fac de Nancy sont très intéressantes (celle des singes aussi), mais j’ai la sale habitude de ne pas « acheter chat en poche », et cherchant l’origine de ces expériences, je n’ai à ce jour rien trouvé (ce qui ne les infirme pas pour autant).
    Donc si quelqu’un de plus malin trouve les compte-rendus de ces études, je suis preneur !
    Par ailleurs, ayant été artisan, j’ai suivi diverses formations en économie (à ce niveau, qui se situe entre le CAP et le bac, mais surtout pragmatiques). Ma surprise fut de ne voir aucune stratégie de stagnation. Pour rester compétitif, il faut une dynamique de la marche (avancer pour ne pas tomber). Hors, mon objectif était de rester indépendant, ne pas embaucher pour devenir un Patron avec les avantages et contraintes qui vont avec. J’y suis arrivé, mais en développant mes propres stratégies, par exemple, lorsque ça va mal, au lieu de travailler à petit prix et faire de la pub (ce que font les autres aussi), préparer une future pub et me former pour être plus compétitif.
    Résultat: des fins de mois le 10 du mois, mais alors que certains confrères (qui gagnaient avant 4 fois plus que moi) ont fait faillite voir se sont suicidés, j’ai continué mon chemin de gagne petit.
    Choisissant de répartir mon activité (pas + de 30% du CA sur un même client).
    C’est moins rentable, mais moins « casse gueule ».
    Il y a de nombreuses autres solutions plus ou moins efficaces, mais grossir ou se spécialiser à outrance ou au contraire trop se diversifier peut fragiliser.
    Une étude d’une instit américaine démontre que les hommes (ou femmes) qui ont le mieux réussi dans la vie ne sont ni les plus intelligents, ni les meilleurs élèves, mais les plus pugnaces, c’est à dire qui ont persisté contre vents et marée lorsqu’ils avaient un projet qui leur tenait à coeur.

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